La formation comme arsenal : assurez la réussite de votre projet

 

Par Laurence Gagnon-Montreuil

Croyez-vous-en la formation continue tout au long de la vie des salarié. es ? Quant à nous, nous y croyons fortement.

Voyons ensemble pourquoi la transformation numérique des entreprises impose ce changement de paradigme dans nos organisations québécoises.

Durant les 2 dernières décennies, nous avons assisté à l’essor des nouvelles technologies du numérique. Elles ont depuis largement influencé nos habitudes de vie, nos manières de communiquer, sans oublier nos façons de travailler.  

Du coup, bon nombre d’organisations ont compris que pour rester compétitives, elles devaient passer au numérique. Toutefois, certaines entreprises hésitent encore à s’y lancer malgré le puissant tsunami numérique qui déferle sur l’économie mondiale.  Pourquoi ces entreprises entretiennent-elles cette inertie sachant qu’elles seront bientôt hors-jeu ?

Une chose est certaine, le manque de connaissances et de compétences retarde grandement l’implantation d’une culture numérique dans une organisation.  

Pas de cachettes ici ; l’usage des technologies numériques nécessite un minimum de connaissances et de compétences ! Voilà pourquoi il est important de conjuguer les outils technologiques à un savoir qui s’intègrent parfaitement à la culture organisationnelle. Plus cette dernière sera inclusive quant aux connaissances et aux habitudes technologiques, plus son niveau de maturité numérique sera élevé.  

La culture numérique 

Développer une culture numérique est essentiel à la réussite d’un changement aussi profond dans l’âme d’une entreprise. Pour les organisations qui la valorisent depuis longtemps, les projets de transformation numérique se réalisent plutôt rondement.  

À l’inverse, celles qui n’ont pas misé sur cet aspect réussissent rarement à opérer convenablement leur transformation. Autrement dit, par manque de formation, les employés de ces organisations n’ont pu voir les avantages sur le plan professionnel que leur offrait la transformation numérique. En conséquence, ils éprouvent une certaine difficulté à emboîter le pas à l’intérieur de cette nouvelle dynamique. D’où une possible cristallisation de leur résistance devant les changements en cours. Heureusement, ce genre de situation peut être évité.  

La clé : tenir compte de la dimension humaine 

La prise en charge de l’humain derrière les outils technologiques constitue la « pierre angulaire » de la réussite de tout projet durable. Bien que la dimension humaine apporte son lot de défis tel qu’un penchant pour la résistance, elle s’ouvre également à l’apprentissage puis à la résilience. C’est pour cette raison qu’il est important de trouver les bons leviers (humains et technologiques) qui atténueront la résistance des uns et qui dynamiseront la résilience et la motivation des autres.  

Afin de diminuer la résistance au changement, il faut intégrer les connaissances technologiques à la culture organisationnelle et les rendre, pas à pas, accessibles à l’ensemble des pairs. À cet égard, plus les gens seront impliqués dans les grands enjeux transformationnels, moins ils seront prompts à lui résister. En conséquence, un programme de formation qui s’arrime aux besoins de votre organisation et de ses membres deviendra votre « arsenal » pour mener à bien votre stratégie numérique. 

Les compétences numériques 

Les compétences numériques permettent à un individu d’articuler et de combiner à la fois ses connaissances et son savoir-faire en lien avec les trois sphères de compétences suivantes :   

  • Compétences techniques  
  • Compétences collaboratives 
  • Compétences cognitives  

Dès lors, cette articulation permet à une personne d’analyser, de sélectionner et d’évaluer de façon critique l’information numérique à sa disposition, en plus de résoudre des problèmes et de développer de nouveaux modes de collaboration. Les compétences numériques concernent donc l’usage autonome et responsable des technologies. Le tout, en vue de réaliser efficacement des tâches en situation de travail.  

Pour cette raison, ces compétences ne peuvent se résumer à la seule maîtrise des outils numériques ou bureautiques. Au contraire, elles doivent soutenir toute une culture du numérique. Ce faisant, elles désignent une série de compétences transversales qui s’acquièrent tant par la formation que par la pratique. Voilà pourquoi il est important de vous assurer que l’ensemble de vos collaborateurs les développent. Autrement, vous les condamnez à une forme d’analphabétisme numérique.  

Ce genre de lacune est de plus en plus à prendre au sérieux. L’on prévoit que d’ici à 2020, la majorité des emplois nécessiteront des compétences de ce type.  

Acquisition des compétences numériques en milieu de travail 

Avant tout chose, la première étape est de sonder votre organisation afin de déterminer son niveau de maturité numérique. Cette démarche vous permettra de connaître l’état actuel des choses et de savoir où en sont vos collaborateurs. Une fois que vous aurez dressé un portrait objectif de votre situation, vous pourrez mettre en place différents programmes de formations.  

Si le niveau de maturité numérique de votre organisation est faible, engagez-vous à offrir à vos collaborateurs une formation complète visant le développement de leurs compétences numériques.  

À l’inverse, si une partie de vos collaborateurs possède déjà de bonnes connaissances des technologies numériques, un programme de perfectionnement des compétences sera plus efficace. Ici, l’idée étant plutôt de réactualiser leurs connaissances ou de les approfondir.  

Ces formations devront être évolutives et souples puisque la plupart des solutions changent et deviennent désuètes rapidement. Un suivi régulier est primordial au bon développement de chaque individu ainsi qu’à l’augmentation de sa performance. 

Une équipe projet non compétente : un pas de plus vers l’échec

Les causes d’échec des projets de transformation numérique sont multiples et souvent pas celles qu’on croirait. En effet, non seulement la résistance au changement par les pairs en est une, mais également le mauvais leadership et le manque de connaissances et de compétences des gestionnaires de premier niveau, des chargés de projet et des champions.  

Ces leaders jouent un rôle capital au sein de vos troupes. Telle une courroie de transmission qui oscille entre la haute direction et les employés, ces gestionnaires sont chargés d’opérationnaliser les directives et les grandes orientations venant d’en haut. Il est donc important que ces chefs de file soient formés en priorité afin qu’ils puissent mettre en pratique leurs nouvelles connaissances indispensables à l’institution d’une véritable culture numérique.