Une nouvelle révolution industrielle

C’est dans l’air du temps de parler de révolution, ou de transformation numérique. Mais de quoi s’agit-il au juste? De quoi parle-t’on avec l’Industrie 4.0 ? En gros, ça correspond à une quatrième révolution industrielle, carrément. Si depuis le XIXe siècle, les trois premières révolutions industrielles se sont principalement concentrées sur la mécanisation, la production à la chaîne, l’électrisation et enfin l’automatisation, cette quatrième révolution ne se soucie pas que des processus de production : elle vise aussi à révolutionner en profondeur la façon de concevoir les processus, les produits et des services. L’industrie 4.0 met l’emphase sur la connectivité internet, mais aussi sur l’automatisation et l’intégration de nouvelles technologies. elle se caractérise par l’exploitation et la gestion massive des données, l’interconnexion des machines, la dématérialisation des canaux de communication, de production et de distribution, qui favorisent l’essor de nouveaux processus, produits et services. Ainsi, les technologies nouvellement développées pourront donc être, pour une entreprise, tout autant utiles sur le plan opérationnel qu’elles pourront l’être à un niveau plus stratégique.

La nécessité d’adopter une stratégie numérique

S’engager dans une dynamique de transformation numérique a d’abord pour objectif d’augmenter la productivité et de réduire les coûts opérationnels. Pour y parvenir, une reconfiguration radicale des processus et des modes production de produits et de services s’impose afin d’accroître la compétitivité et la prospérité de son entreprise. Première étape, la stratégie doit permettre de cibler les processus qui rapportent et qui peuvent avoir un impact majeur sur la croissance de l’entreprise
  • La collaboration et le travail d’équipe
  • La comptabilité et la finance
  • La gestion des ressources humaines
  • La recherche et le développement
  • Les ventes et la production
  • La gestion des relations clients et le marketing
En dématérialisant ces processus, il est possible de créer de nouvelles capacités numériques  :
  1. une surveillance accrue de ce qui se passe dans l’entreprise
  2. un meilleur contrôle s’ajuster plus rapidement aux changements
  3. une optimisation des méthodes et de l’environnement de travail
  4. une plus grande autonomie.
Réaliser une surveillance accrue en temps réel du fonctionnement des systèmes, à laquelle on ajoute un meilleur contrôle, permettra de fournir des réponses rapidement afin de mieux réguler des systèmes ou des processus, ou encore de mieux répondre à des changements subits. Autrement dit, la possibilité de déboucher sur une optimisation plus performante s’en trouve facilitée. Enfin, la somme de ces trois capacités permettra de réaliser des gains significatifs en matière d’autonomie, qui se traduiront entre autres par une décentralisation de la prise de décision. Or, c’est justement cette décentralisation de la prise de décision qui favorisera et la flexibilité et l’agilité des systèmes courants, et ce, grâce à l’augmentation de leur réactivité et de leur autonomie. À la décentralisation de la prise de décision devraient aussi s’ajouter les bénéfices suivants :
  • Une optimisation du rendement du capital investi
  • Une réduction de coûts
  • Une amélioration de l’expérience client
  • Une gestion efficace de la cybersécurité et de la protection de l’information sensible
  • Une standardisation et une optimisation des normes, processus et méthodes de travail
  • Un développement des compétences numériques au sein de l’entreprise
Une stratégie numérique implique nécessairement l’ensemble des aspects d’une entreprise, soit le modèle d’affaires, le financement, la gestion des ressources humaines, la culture de l’entreprise, les technologies, etc. C’est pourquoi il est important, pour véritablement améliorer la compétitivité d’une organisation, d’intégrer une stratégie de transformation numérique qui s’inscrira au cœur de la stratégie d’entreprise ou des stratégie d’affaires. Il ne faut pas perdre de vue que les gains à l’adoption et au déploiement d’une stratégie numérique ne peuvent être obtenus que parce que la solution numérique préférée par l’entreprise repose et se fonde sur la mise en œuvre des fonctions de connectivités propres au numérique, mais surtout sur les différents leviers technologiques développés à cet égard.

Exemples de leviers technologiques

Plusieurs leviers technologiques sont fondamentaux lorsqu’il est question de la création de solutions numérique, et ce, peu importe le domaine d’activité que vise cette solution. On parle dès lors des technologies suivantes :
  • Big Data et intelligence d’affaire
  • intelligence artificielle
  • Infonuagique
  • Internet des objets
  • Systèmes cyberphysiques
  • Cybersécurité
  • Robots/machines autonomes (automatisation industrielle)
  • Communications intermachines
  • Systèmes de simulation
  • Réalité augmentée
Ces différentes technologies, lorsqu’elles sont combinées entre elles, permettent d’élaborer différents types de solutions numériques, chacune pouvant être adaptée aux besoins de l’organisation, tout comme à ceux de la clientèle. Pensons par exemple au guidage automatique des véhicules, aux vêtements intelligents ou encore à l’amélioration des systèmes utilisés actuellement dans le domaine agricole. Les possibilités en matière d’alternatives technologiques vont permettre d’engendrer de nouvelles opportunités et de développer de nouveaux processus de production, des produits et des services mieux adaptés compétitivité du marché et à la réalité d’une panoplie d’organisations. En fait, il devient impératif pour une entreprise de savoir positionner stratégiquement son modèle d’affaire face à ces opportunités. Savoir identifier les différents leviers technologiques qui seront nécessaires à l’atteinte de ses objectifs stratégiques, que ce soit un système intégré de gestion, une plateforme de collaboration, un réseau sociale d’entreprise ou encore un système de Gestion électronique des documents, constitue l’enjeu de la révolution 4.0.